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Lutte contre l’esclavage et les traites négrières en collaboration avec l’Institut du Tout-Monde 

Pour la deuxième année consécutive, les élèves d’une classe de Bac Pro SPVL du Lycée d’Alembert ont travaillé avec l’Institut du Tout-Monde, créé par le philosophe et poète martiniquais Edouard Glissant, sur le thème de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Lors de l’année scolaire 2014-2015, les élèves avaient déjà pu échanger avec Malcom FERDINAND et évoquer avec lui l’histoire de l’esclavage. Ils avaient rédigé un texte qu’ils avaient pu lire lors de la célébration de l’abolition de l’esclavage et des traites négrières à l’Hôtel de la Région en présence de Madame Henriette ZOUGHEBI

 Texte des élèves lu dans le grand amphithéâtre de la Région Ile-de-France :

J’appartiens à la classe de 1ère Bac Pro SPVL du Lycée Polyvalent de l’Académie de Paris.

Avant les interventions menées par l’Institut du Tout-Monde avec Malcom Ferdinand, nous savions tous que l’esclavage avait existé, « concernant particulièrement le continent Africain ».
C’est au cours des séances que nous avons mieux compris en quoi consiste l’Esclavage.
De là, nous en mesurons mieux l’horreur.
C’est ainsi que le texte de Mr Glissant sur le voyage des captifs a frappé beaucoup d’entre-nous.
Il touche du doigt leur désespoir, ce qui les pousse à s’étouffer avec leur langue ou à se jeter à l’eau.
Les interventions de Malcom Ferdinand et la lecture de plusieurs textes nous ont permis à tous de nous transposer et de ressentir, ne serait-ce qu’un peu, le sort réservé aux esclaves venus d’Afrique.
Nous nous sommes aussi, pour certains, remis en question en abordant les idées préconçues sur l’histoire générale de l’esclavage : apprendre qu’aux Etats-Unis : il y avait des esclaves blancs au début du XVIIème siècle ou encore comment les propriétaires terriens ont joué sur la division pour « mieux régner ».
Ce n’est pas le moins important, nous avons eu l’occasion de débattre entre-nous, sur l’héritage de l’esclavage et comment il pèse, encore, sur notre identité.
Dans la classe, beaucoup d’élèves ont des racines africaines très proches : Côte-d’Ivoire, Guinée, Mali, et autres.
Quelques-uns d’entre nous sont antillais : la question se pose sur les liens que peuvent avoir les Antillais avec l’Afrique. Les Antillais nient-ils (rejettent-ils) leur héritage africain ? Il faut que ce débat se fasse dans l’écoute de tous. Nous l’apprenons par cet échange ! Le témoignage de Malcom Ferdinand nous touche beaucoup, car il est antillais. Il nous rappelle que son identité d’aujourd’hui est antillaise.
Elle puise aussi bien ses racines dans la culture africaine que dans la culture européenne.
Des questions sur la langue créole : une de mes camarades, « antillaise », nous a raconté comment sa grand-mère interdit à sa fille d’utiliser la langue créole; ainsi elle-même ne la parle pas. Ce point sur l’identité nous a permis de nous positionner individuellement mais également d’être à l’écoute des autres. Les élèves de SPVL

Découvrez le site de l’Institut du Tout-Monde : www.lesmemoiresdesesclavages.com

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